Thursday, February 2, 2017

Beijing : Cité impériale, Capital du Nord, Ville Chinoise des Hans


Ce que l'on peut dire sur les articles de Gabbiani et de Strand, c'est que Beijing est non seulement la capitale prédominante de la Chine depuis l'Empereur des Ming Yongle, mais aussi que celle-ci est une grande ville où ont coexisté de nombreuses classes sociales, politiques, ethniques et étrangère.

Beijing est une capitale convoitée, de telle sorte que les principaux intéressés ont tout intérêt à négocier mutuellement sous forme d'invasion (Mandchous contre les Hans)ou de traités (chute du régime impérial, coalition des six pays). Sous les Qing, la ville se retrouve ainsi segmentée par deux espaces murés : la Ville intérieure nord habitée par l'élite politique minoritaire mandchoue, la Ville extérieure sud où vivent tous les Chinois Han asservis. A cette période-là, Beijing dispose d'institions administratives solides qui faisait de celle-ci une ville-Etat forte. Puis au XIXeme siècle, c'est le déclin du régime impérial suite à la Guerre de l'Opium, l'arrivée des étrangers provoquent un basculement du statut social des Mandchous/Chinois Han. Beijing est dirigée provisoirement par six pays étrangers (occidentaux et japonais), jusqu'en 1912 où les Chinois Han forment des milices pour monter un coups d'Etat et proclamer la Première République de Chine avec le Président Sun Yat-sen.

Beijing est non seulement la ville convoitée des élites politiques et intellectuelle, mais elle est avant tout la ville des Pékinois de modestes conditions, une ville qui vit surtout à travers les animations des rues dans les Hutong, du bruit et des vaquements actifs des fens de tous les jours. C'est ce que le chercheur Strand nous met en évidence dans son article sur la sociologie des tireurs de pousse-pousse. Tireur de pousse-pousse, métier souvent peu valorisé par les classes supérieures de l'époque, mais fort populaire chez les Pékinois Han de toutes conditions, symbole du lien social.  A ce moment-là, début XXeme siècle, le Peuple chinois Han est mis de plus en plus en avant par les nouvelles élites politiques et intellectuelles. Dans la littérature (Xu Zhimo, Lao She), on décrit les charmes des rues du vieux Beijing, sur le plan politique (Zhou Enlai), c'est un moyen de mieux déceler le système écomique capitaliste de la ville et trouver un moyen de mettre en avant le pouvoir d'influence du Peuple chinois han sur le gouvernement impérial de l'époque.

Autrement dit, Beijing est une capitale politique au passé historique complexe et est le fruits de nombreux héritages (ethnique, social, culturel ). De nombreuses questions se posent:

1) Sous les Qing, pourquoi avoir créé une ville intérieure au nord pour les Mandchoues et une ville extérieure au sud pour les Hans? Quelles sont les raisons de ces emplacements géographiques?

2) Beijing était une des métropoles les plus administrées sous les Qing. Sachant que celle-ci était segmentée en ville intérieure/ville extérieure, comment le gouvernement et son peuple communiquaient-ils (par exemple, comment recevait-on les ordres d'en haut? Qui s'occupait du système des échanges de marchandises ?)

3)Début XXème siècle, puisque le régime impérial ne dominait plus sur Beijing, quelles étaient donc les nouvelles élites politiques et intellectuelles du pays?

4) Pourquoi avoir choisi d'étudier la ville à travers les tireurs de pousse-pousse?


                                          清北京城

Map of Peping

北京交通游览图
Beijing en 2006




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